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CHRONOLOGIE DE PAUL VERLAINE (1844-1896)



1798. — Naissance à Bertrix, près de Paliseul, dans le Luxembourg belge, de Nicolas-Auguste Verlaine, père du poète.

1805. — Mort de Henry-Joseph Verlaine, notaire à Bertrix et grand-père du poète. Cet ancêtre inquiétant par sa violence et son intempérance était né en 1769. (On trouvait déjà les mêmes traits chez le bisaïeul paternel du poète, le roulier Jean Verlaine, « chef de chariot » et propriétaire à Arville.)

1809. — 27 mars : Naissance à Fampoux (Pas-de-Calais) d’Élisa-Julie-Josèphe-Stéphanie Dehée, mère du poète, d’une famille originaire de l’Artois, fille de Julien-Joseph Dehée, cultivateur à Fampoux et maire de la commune jusqu’en 1803.

1831. — 15 décembre : Mariage à Arras de Nicolas-Auguste Verlaine, lieutenant du Génie, et d’Élisa Dehée.

1844.30 mars : Naissance de Paul-Marie Verlaine, vers 21 heures, à Metz, 2, rue Haute-Pierre. Son père, capitaine adjudant-major au 2e Régiment du Génie, dont le colonel était alors le futur maréchal Niel, a quarante-six ans ; sa mère, trente-cinq.

1845. — Vacances du petit Paul à Paliseul, chez sa tante Grandjean. — Le capitaine Verlaine est envoyé en garnison à Montpellier, où le suit sa famille. Fréquents changements de garnison jusqu’en 1849 (Sète, Nîmes, puis retour à Metz.)

1848. — Février : Séjour à Nîmes, où le capitaine Verlaine se trouve avec son régiment pendant les troubles provoqués par la Révolution.

1849. — Début de l’année : Retour des Verlaine à Metz. Sur l’Esplanade, Paul joue avec une petite fille, Mathilde, fille d’un magistrat. Il évoquera dans ses Confessions ces amours enfantines.
Été : Séjour de trois mois à Paliseul, le choléra sévissant à Metz.

1851. — Démission du capitaine Verlaine et départ pour Paris. Les Verlaine logent d’abord en meublé, 10 rue des Petites-Écuries, puis s’installent 10 rue Saint-Louis (aujourd’hui rue Nollet) aux Batignolles. — Verlaine est élève d’une petite institution de la rue Hélène jusqu’en 1853.
Le 4 décembre : Verlaine et sa mère se trouvent pris dans une échauffourée boulevard des Italiens et doivent se réfugier dans une boutique.

1853. — 17 avril : Naissance à Nogent-le-Rotrou de Mathilde Mauté, future femme du poète.
Octobre : Paul a neuf ans ; il entre en 9e à l’Institution Landry, 32, rue Chaptal. Interne, il s’enfuit le premier soir. On l’y reconduit, et il y restera neuf ans, de 1853 à 1862.

1854. — 20 octobre : Naissance, à Charleville, de Jean-Arthur Rimbaud.

1855. — Verlaine suit les cours du Lycée Bonaparte (aujourd’hui Condorcet) comme tous les élèves de l’Institution Landry. À la fin de la 5e, il est sixième sur soixante et onze élèves. En 4e, il commence à fléchir ; il lit des livres obscènes ; il écrit des vers, peut-être aussi des vers orduriers. En 3e, il cessera de travailler même ses matières préférées, français et latin.

1858.12 décembre : Verlaine écrit à Victor Hugo et lui envoie les premiers vers de lui que nous connaissions : La Mort. Il a alors quatorze ans et il est élève de 4e.



[…]

1873.—[…] 25 mai : Verlaine rencontre Rimbaud à Bouillon et part avec lui pour Liège et Anvers.

26 mai : Les deux amis s’embarquent à Anvers pour Londres.
27 mai : Après une traversée de quinze heures « inouïe de b
eauté », Verlaine et Rimbaud s’installent 8, Great College Street, Camden Town, N. W., derrière King’s Cross.

[…]

3 juillet : Après une scène violente, Verlaine exprime son désir de reprendre la vie conjugale et s’embarque pour la Belgique malgré les efforts de Rimbaud pour le retenir. Celui-ci, resté sans un sou, doit liquider les hardes de Verlaine. En mer, Paul écrit à Rimbaud une lettre où il menace de se suicider.

4 juillet : De l’Hôtel Liégeois, à Bruxelles, Verlaine écrit à sa mère, à Mme Rimbaud, à Mathilde, et renouvelle ses menaces de suicide. Lettre, humble et désespérée, de Rimbaud à Verlaine.

5 juillet : Mme Verlaine mère accourt à Bruxelles.

juillet : Verlaine écrit à Lepelletier en lui recommandant de soigner les Romances sans paroles. Il confirme sa résolution de se suicider. Lettre de Mme Rimbaud à Verlaine l’adjurant de renoncer à son projet de suicide.

7 juillet : Verlaine écrit à sa logeuse de Londres et lui laisse entrevoir son retour prochain. Nouvelle lettre de Rimbaud, d’un tout autre ton cette fois.

8 juillet : Télégramme de Verlaine à Rimbaud : « Volontaire Espagne. Viens ici. Hôtel Liégeois. » Le soir, arrivée de Rimbaud à Bruxelles. Tous deux se rendent à l’hôtel de Courtrai, 1 rue des Brasseurs, près de la Grand-Place, avec Mme Verlaine mère.

9 juillet : Fréquentes libations et querelles des deux poètes, Rimbaud exprimant son intention de quitter Verlaine et de partir seul pour Charleville ou Paris.

9 juillet : Levé tôt, Verlaine achète un revolver passage Saint-Hubert. Rentré ivre, il le montre à Rimbaud en disant : « C’est pour vous, pour moi, pour tout le monde. » Rimbaud persiste à vouloir partir et demande à Mme Verlaine mère de l’argent pour prendre un billet pour Paris. En présence de sa mère, Verlaine tire deux coups de revolver sur Rimbaud, qu’il blesse légèrement au poignet. Il a ensuite une violente crise de désespoir. Les deux poètes et Mme Verlaine mère vont ensemble à l’hôpital Saint-Jean pour y faire soigner Rimbaud. Vers 19 heures, Verlaine et sa mère accompagnent Rimbaud à la gare. Sur un nouveau geste menaçant de Paul, Rimbaud se réfugie près d’un agent. Verlaine est écroué à l’Amigo.

10 juillet : Verlaine est transféré en voiture cellulaire à la prison des Petits-Carmes, où il subit son premier interrogatoire. Il y écrira au moins dix-neuf poèmes en trois mois, dont Crimen Amoris et certains des plus beaux poèmes de Sagesse (Le ciel est par-dessus le toit…, la chanson de Gaspard Hauser…).

17 juillet : Examen médico-légal, jugé accablant pour Verlaine.

18 juillet : Interrogatoire de Verlaine et de Rimbaud ; ce dernier disculpe Verlaine.

19 juillet : De concert, sans doute, avec le défenseur de Verlaine, Me Nélis, Rimbaud renonce à toute action judiciaire.

20 juillet : Nouvelle lettre de Verlaine à Hugo, le priant d’intervenir près de Mathilde. Rimbaud rentre à Charleville, puis à Roche. Profond chagrin d’Arthur. Réfugié au grenier, il termine Une Saison en Enfer.

26 juillet : Réponse de Hugo et lettre de remerciement de Verlaine. À la suite de la lettre de Hugo, Paul sera mis à la pistole des prévenus.

juillet-août : Verlaine reçoit régulièrement des visites de sa mère, installée Chaussée de Wavre, faubourg d’Ixelles. Il se préoccupe déjà du service de presse des Romances sans paroles.

8 août : Verlaine est condamné à deux ans de prison et 200 francs d’amende par le tribunal correctionnel de Bruxelles. Il fait appel.

11 août : Rapport sur la participation du poète à la Commune : « recherches infructueuses ».

27 août : La cour d’appel confirme le jugement du 8 août.

Début septembre : La mère du poète quitte Bruxelles.

2 5 octobre : Verlaine est transféré en wagon cellulaire à la prison de Mons. Il y recevra presque aussitôt de nombreuses visites de l’aumônier, l’abbé Eugène Descamps, auquel des prêtres de Namur et de Paliseul, liés avec la famille du poète, ont sans doute écrit. En prison, Verlaine trie du café ; il lit, étudie l’anglais (lecture de Shakespeare) et l’espagnol abandonné depuis dix ans.

Octobre : […] Début, à Sens, du tirage des Romances sans paroles sur les presses de Maurice L’Hermite, imprimeur du journal républicain le Peuple souverain auquel collabore Lepelletier. Ce dernier envoie au poète le premier placard des Romances. Verlaine reçoit des visites de sa mère ; celle-ci se charge de transmettre ses lettres clandestines à Lepelletier.
.

[…]


[…]

1895. — […] 30 septembre : Un nouveau secours de 500 francs est accordé au poète par le ministère de l’Instruction publique.

Octobre : Verlaine rédige la Préface aux Poésies complètes d’A. Rimbaud, qui paraissent chez Vanier. Il publie un article sur Rimbaud dans The Senate et il écrira cette même année d’autres articles encore sur l’ancien « Époux infernal ».

Début décembre : La jambe de Verlaine recommence à enfler.

décembre : Le poète dîne chez Foyot, invité par le comte Robert de Montesquiou, qui se fait remplacer par son secrétaire, Gabriel de Yturri.

Noël : Verlaine s’alite. Il souffre de maux d’estomac et d’un rhume négligé.

31 décembre : Il écrit son dernier poème : Désappointement, l’un des Biblio-Sonnets que lui a commandés Pierre Dauze. De décembre également date l’admirable poème : Mort l

1896. — Dimanche 5 janvier : Verlaine a le délire.

Mardijanvier : Il fait appeler un prêtre de Saint-Étienne-du-Mont, l’abbé Schoenhentz, qui reçoit sa confession. Se sentant mieux, il se lève et dîne avec Gustave Le Rouge et sa femme. Le soir, il fait une chute et passe la nuit sur le carrelage, d’où Eugénie ne peut le relever.

Mercredi 8 janvier : Verlaine meurt à 7 heures du soir d’une congestion pulmonaire, en présence d’Eugénie Krantz et du jeune peintre Cornuty. Suivant Louis Le Dauphin, son dernier mot est : François… — Cazals, accouru, fait plusieurs dessins du poète sur son lit de mort.

Vendredi 10 janvier : Obsèques de Verlaine à Saint-Étienne-du- Mont, où Ch.-M. Widor tient les orgues. La levée du corps a lieu à 10 heures et demie. Corbillard de cinquième classe. Le deuil est conduit par l’éditeur Vanier et Cazals. Coppée, Mendès, Lepelletier, Barrès et Mallarmé tiennent les cordons du poêle. L’inhumation a lieu au cimetière des Batignolles, où Coppée, Barrès, Mallarmé, Moréas et Gustave Kahn prennent la parole. Le discours de Coppée deviendra la Préface au Choix de poésies de chez Fasquelle. — Le Ministère remet 500 francs à Vanier pour les frais des funérailles, qui s’élèvent à 900 francs. La différence est payée par Montesquiou. Coppée, Barrès et Lepelletier.

Janvier : Le dernier grand poème de Verlaine : Mort ! paraît dans la Revue rouge. La dernière strophe figurera en février sous un portrait du poète par Steinlen dans Le Procope.

1er au 28 février : La Plume
consacre à Verlaine un numéro spécial qui contient, avec diverses pièces, la publication intégrale de Chair.
4 février : Eugénie Krantz, après avoir sollicité Henry Roujon, reçoit du Ministère une « indemnité » de cent francs « à titre rigoureusement exceptionnel ».

Mai : Cazals organise un Comité pour l’érection, au Luxembourg, du monument auquel travaille Rodo de Niederhausen. (Ce monument ne sera inauguré que le 28 mai 1911.)
Fin 1896 : Invectives paraît chez Vanier.

Lettre de Georges Verlaine, défendant l’œuvre de son père @GallicaBnF





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